La Codéine : La drogue à boire qui a changé le Rap ?
Ces dernières années, de nombreux rappeurs français ont commencé à faire mention de la codéine dans leurs titres et leurs visuels (Sneazzy, Damso, Joke ou encore Hayce Lemsi, par exemple).
C’est un peu la nouvelle substance qui permet de se défoncer légalement. Disponibles en pharmacie sans ordonnance, les sirops à base de codéine se boivent coupés au Sprite ou au Montain Dew. Cela donne le Purple Drank.
La codéine a été promu par les rappeurs US dans les années 90, notamment par DJ Screw qui disait être sous les effets du Purple Drank. Par la suite, nombreux sont ceux qui revendiqueront en prendre : Eminem, Ludacris, Kanye West, Lil Wayne, Future, Juicy J, Chief Keef… Le Rap sous codéine semble avoir un tout autre sens.
Jusqu’à la fin des années 90, le syrup est surtout populaire au Texas et dans les États du Sud, mais un titre va permettre à la boisson d’accéder à une notoriété nationale aux USA et le faire connaître au grand public : le single « Sippin’ on Some Syrup » de Three 6 Mafia & UGK en 2000. Dans le clip, on y voit les rappeurs en très bonne compagnie siroter un liquide pourpre à l’aide de biberons.
Le purple drank va donc s’étendre au reste du pays, et des célébrités telles que Lil Wayne, A$AP Rocky, Future ou même Drake vont en faire mention dans leurs titres, jusqu’à le populariser au niveau mondial.
Malheureusement tous les excès ont un prix, et la consommation de lean n’a rien d’inoffensif pour l’organisme : la codéine peut rapidement rendre dépendant, provoquer démangeaisons, vomissements et troubles respiratoires ou encore même conduire à la dépression.