Sinik sur son clash avec Booba : « Je n’avais pas prévu que sa réponse serait aussi claquée »
Il y a près de 15 ans, Sinik et Booba se sont clashés par morceaux interposés. Il y a quelques jours, le rappeur originaire des Ulis est revenu sur cet événement qui aura marqué sa carrière et le début des clashs de la part du Duc de Boulogne.
C’est surement un des épisodes qui aura marqué le rap français. Au début des années 2000, Booba a envoyé plusieurs piques à Sinik à travers des médias ou dans ses titres. Mais c’est en 2007 que tout va s’accélérer entre les deux hommes. En effet, l’artiste de 44 ans nous présentait son titre Le Duc où il lâchait notamment : « Les n*gros sont déclassés par Pokora Diams et Sinik ».
Quelques temps plus tard, Sinik a décidé de passer la seconde avec un clash virulent à l’encontre de Booba. Intitulé L’homme à abattre (Carton jaune), le morceau restera surement un des diss-tracks les plus importants de l’histoire du rap français. Les punchlines lancées par le rappeur originaire de l’Essonne sont virulentes et n’ont forcément pas plu à B2O. Dans la foulée, ce dernier adressera une réponse à son rival avec Carton rose, qui ne restera pas dans les anales.
Sinik revient sur son clash avec Booba
Invité sur un podcast de Driver, Sinik est revenu sur ce clash avec Booba. « On savait qu’il allait répondre. Même si il disait à l’époque “Ouais, je m’en bas les c*uilles, je ne calcule pas”. Deux semaines après, il a fait son morceau, donc ça l’a piqué. Mais le seul truc que je n’avais pas prévu, c’est que la réponse serait aussi claquée », a confié l’artiste.
Mais après la sortie de Carton rose, Sinik et son équipe était dans une impasse : « C’est le plus gros dilemme de ma carrière. C’est la fois où on s’est le plus pris la tête : un coup c’est oui, un coup c’est non. On fait quoi : on l’allume et on le termine ? On rajoute de l’huile sur le feu ou on essaye de faire les mecs intelligents sans “enfermer” notre carrière là-dedans ».
Finalement, Sinik n’a pas voulu sortir son Carton rouge : « Le morceau était tellement vénère, sale, lourd et méchant en clash qu’on s’est dit : “Là, c’est autre chose, (…) ». L’artiste a également confié qu’il a eu peur pour sa vie : « À cette époque-là, c’était vraiment une période de parano. On m’a dit : “Sors calibré”. Pendant un an, je marchais et j’en avais un sur moi. Tous les jours. Parce que je me disais : je peux me faire allumer n’importe où, par n’importe qui ».