Rohff : « Maître Gims n’a pas ma carrière et je n’ai rien contre la Fouine ! »
Pour la promotion de son album P.D.R.G, Rohff a accordé une interview à Aujourd'hui Le Maroc. Le rappeur du 9.4 parle de son album, de son succès commercial mais aussi des clashs entre Booba et Maitre Gims.
Vous avez fait patienter vos fans pendant près de trois longues années avant de sortir P.D.R.G, votre dernier album. Pourquoi avoir pris tant de temps à le faire?
C’est vrai que j’avais l’habitude de présenter des projets tous les ans. Pour cet album j’ai observé un petit break pour me renouveler un peu et donc mieux visualiser les choses. Ceci dit, la réalisation d’un album n’a pas de durée déterminée. On clôture à partir du moment où on est satisfait du travail. Au bout de six albums, dont deux doubles albums, on devient de plus en plus perfectionnistes et exigeants parce qu’on sait que le public nous attend au tournant. P.D.R.G est un double album et je trouve que le temps que j’ai pris à le faire est très correct.
En première semaine 40.000 exemplaires de votre album ont été vendus. N’est-ce pas un bon chiffre?
Après deux ans et demi d’absence, c’est un excellent retour. Surtout que mon album est sorti au mois de septembre et non en décembre où c’est sûrement plus bénéfique avec Noël et les fêtes qui s’enchaînent. En regardant aujourd’hui l’état du marché je dirais que j’en suis satisfait.
Dans P.D.R.G il y a «respect» et c’est un message de tolérance que vous transmettez. C’est quoi justement «tolérance» pour vous?
Absolument. Pour moi être tolérant c’est avant tout faire l’effort de compréhension de l’autre, l’accepter comme il est avec sa culture et ses valeurs mais tout cela devrait se conditionner d’un seul mot, à savoir le respect. La base de ce respect-là est l’éducation. Dans mes différents albums j’essaie d’exprimer cela et de faire le tour de ces critères qui sont des plus importants dans toute société saine.
«J’accélère» et «Déterminé» sont les titres les plus repris par votre public. La rythmique est un mélange de rap et de R’n’b et le contenu assez soft par rapport aux autres morceaux que contient votre album. Est-ce que selon vous plus le message est lourd de contenu moins l’écho est palpable?
Aujourd’hui malheureusement ce qui compte c’est l’impact et ces morceaux ont de l’impact. J’ai envoyé un morceau qui s’appelle «Dounia», qui fait huit minutes sans refrain et qui évoque justement les liens entre le bien et le mal, le halal et le haram, la vie mondaine et qui parle de toutes ces valeurs qu’on ne doit pas perdre. Ce titre a fait effet et est même passé à la radio, donc il peut y avoir exception car il faut dire que pour un morceau de huit minutes, c’est rare. Ceci dit, «J’accélère» était le tube de l’été, au même titre de «Déterminé» qui contient beaucoup d’énergie et c’est ici où réside la différence.
Pour passer aux questions qui fâchent. Est-ce que c’est Booba contre Rohff ou est-ce que c’est plutôt Booba-La Fouine contre Rohff?
C’est plus la première je dirais. Avec la Fouine je n’ai pas d’embrouille. Il est vrai que je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il fait, ses orientations musicales ne me ressemblent pas trop mais il est cool comme mec et je n’ai absolument rien contre lui.
Qu’en est-il du clash sur Twitter avec Maître Gims? Vous avez fait le buzz ces derniers jours…
Ce n’est pas un clash. Maître Gims est un jeune artiste, il n’est pas de ma génération et n’a pas du tout ma carrière. Il m’avait demandé en featuring au mois d’avril pour son premier album et il a d’ailleurs dit de sa propre bouche que j’étais le meilleur rappeur, donc je n’ai juste pas compris son tweet. Cela dit, il n’a rien dit de grave.