« Plutôt que de forcer, j’ai préféré partir et me faire oublier » : La Fouine se confie sur sa traversée du désert

Le 02 Déc 2024 à 17:07 par djfreak

Ce vendredi 22 novembre, La Fouine a dévoilé son nouveau projet sur toutes les plateformes. En pleine promotion de cet opus, il a notamment fait des confidences sur sa traversée du désert, Gentsu vous dévoile tout.

Cette année, La Fouine a décidé de faire son grand retour. Et tout a commencé lors de la cérémonie Les Flammes. Ce jour-là, il a interprété ses plus grands tubes, et a profité de l’occasion pour annoncer une date de concert à l’Accor Arena pour le 8 avril 2025 afin de fêter ses vingt ans de carrière. Un événement qui a affiché complet en seulement 72 heures.

Fort de ce retour, le rappeur a dévoilé son nouveau projet, intitulé Capitale du Crime Radio. En pleine promotion, La Fouine s’est notamment confié pour Libération sur sa traversée du désert :

On le sent à travers l’énergie, plus encore que dans les textes. J’entrais en studio, mais je n’étais pas satisfait de ce qui ressortait. Les clashs, mais pas que, ont joué. Je me suis enfermé dans une spirale négative. A force de vouloir te défendre, tu oublies de faire de la musique. Psychologiquement, humainement et artistiquement, j’ai perdu quelque chose. J’ai aussi eu l’impression qu’il y avait un désamour du public. Plutôt que de forcer, j’ai préféré partir et me faire oublier. A la base, je ne comptais pas revenir. Pour écrire de bons textes, il faut toujours être spectateur de ce qui se passe. Il faut être dans le game, dans la rue ; être dans le bain. Quand tu traînes avec des gens qui sont loin de tout, tu te perds. Ils ne savent pas ce qu’il y a dans tes tripes.

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La Fouine se confie sur son départ loin de la France

Puis, La Fouine s’est aussi confié sur son exil à l’étranger :

Loin d’ici, j’ai eu l’impression de revivre mes années en pris*n. Tu te retrouves tout seul dans une villa. Je ramenais des filles, j’allais dans les clubs, je fumais. C’était la débauche. Mais rien de tout ça ne m’a rendu heureux. Pendant cinq ou six ans, c’est comme si quelque chose me serrait dans la poitrine, là, ici (il pose son poing contre son ventre). Je cherchais la maturité, mais c’est vraiment compliqué quand tu donnes trop de succès à un gamin de 25 ans.

Enfin, il a parlé des médias face à ce départ de la France :

Tu crois que je pouvais te parler de politique et te dire la différence entre la droite et la gauche ? Tu crois que j’avais une vraie vision sur ma carrière ? J’étais juste un mec avec un casier judiciaire qui voulait faire sortir ses parents du quartier. La vie publique épuise quand on n’est pas prêt. Les grands médias ne t’appellent «grand rappeur» que lorsque tu es dans une embrouille. Quand tu fais quelque chose de bien, quand tu prends des positions, tu es invisible, tu n’existes pas

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