La Fouine regrette le manque de message dans le rap d’aujourd’hui
Le vendredi 22 novembre, La Fouine a fait son retour avec Capitale du Crime Radio. Pour la promotion, il a accordé une interview pour Libération, où il évoque les messages dans le rap français. Gentsu vous dévoile tout.
Après trois années d’absence, La Fouine a fait son retour cette année. Ce vendredi 22 novembre, le rappeur a dévoilé Capitale du Crime Radio. Dessus, on retrouve notamment : Leto, ZKR, RK, Franglish, La Fève, Koba LaD ou encore S.Pri Noir.
En pleine promotion de cet opus, La Fouine a accordé une interview pour Libération. Lors de cet entretien, l’artiste y évoque ses succès d’il y a quinze ans, sa vie aux États-Unis, mais aussi la nouvelle génération. S’il reconnaît qu’il y a « d’excellents jeunes rappeurs » actuellement, il déplore l’usage banalisé du playback :
Ça me fait mal de voir de plus en plus de rappeurs chanter en playback dans leurs concerts. Quand ils vont à la radio faire leur promo, ils ne chantent plus. Le titre passe, ils fredonnent quelques mots et c’est fini. Je suis de la génération NTM et IAM. Tu les as déjà vus faire du playback sur scène ? A côté de ça, il y a d’excellents jeunes rappeurs – je peux faire une liste. Aujourd’hui, je dis simplement que les choses ont changé. La hiérarchie est plus facile à bousculer : en un titre, tu peux prétendre à être le meilleur rappeur.
La Fouine regrette le manque de message dans la nouvelle génération
Aussi, lors de cet entretien, La Fouinea évoqué la nouvelle génération de rappeur. Il se remémore le temps où les artistes qui se faisaient une place dans la paysage du rap étaient aussi les meilleurs de leur quartier ou de leur département. Aujourd’hui, les choses ont changé, et il regrette que le message ne soit plus le même :
Avant, tu devais être le meilleur rappeur de ton quartier, ensuite de ta ville, et après de ton département. C’est aussi pour ça que les artistes revendiquaient autant leur quartier et leur code postal. C’était une façon de remercier ton premier public. Un autre truc que je regrette, c’est la disparition des messages. Ils passent moins, voire plus du tout. C’est dans l’ADN du rap de prendre position. Je ne dis pas qu’il faut balancer que des morceaux engagés. Mais au détour d’un mot ou d’une phrase, se rappeler des combats. A la base, on est la voix des gens qui n’ont rien.
En tout cas, ce message est passé…