« Je ne suis pas Fianso sur un tournage » : L’artiste se confie sur la difficulté de passer du rap au cinéma
D’ici quelques semaines, Fianso reviendra dans les salles obscures avec « Barbès, little Algérie ». Interviewé par nos confrères de Paris Match, il s’est confié sur la difficulté de passer du rap au cinéma, Gentsu vous révèle tout.
Depuis quelques années, Fianso s’est lancé dans le monde du cinéma. Au total, l’artiste réalisé sept films, et c’est loin d’être terminé. En effet, le 16 octobre prochain, il sera à l’affiche du film Barbès, little Algérie. Voici le synopsis :
Malek, la quarantaine, célibataire, vient d’emménager à Montmartre et accueille bientôt chez lui son neveu Ryiad fraîchement arrivé d’Algérie. Ensemble ils découvrent Barbès, le quartier de la communauté algérienne, très vivant, malgré la crise sanitaire en cours. Ses rencontres avec les figures locales vont permettre à Malek de retrouver une part de lui qu’il avait enfouie, et de se réconcilier avec ses origines.
Pour la sortie de ce nouveau long-métrage, Fianso s’est confié à Paris Match sur l’accueil très chaleureux de Barbès, little Algérie au Festival d’Angoulême. Il a commencé en disant :
Barbès, little Algérie, c’est comme une pièce que nous avons cousue main. Et le montrer à un public cinéphile, ici à Angoulême mais aussi lors de l’avant-première à La Rochelle, c’est beaucoup d’émotions. Toutes les séances étaient complètes, c’est énorme pour nous et pour moi. C’est tellement flatteur. Le film aborde des sujets très personnels et cela touche énormément les gens. Donc oui, c’est juste exceptionnel ce qui est en train de se passer.
Fianso se confie sur la difficulté de passer du rap au cinéma
Aussi, il en a dit davantage sur la difficulté lorsque l’on passe d’une carrière dans le rap, à une autre dans le cinéma. :
Mais j’ai une étiquette et une identité qui me conviennent très bien. Je suis très fier de venir du monde du rap et de ce que cela m’a apporté. L’évolution de ma carrière au cinéma, elle prendra le temps qu’elle prendra, mais là je pense que j’en suis entre dix et quinze projets cinématographiques, théâtraux et des séries, donc cela commence à s’installer. J’ai toujours mes preuves à faire, je viens toujours sur les tournages avec énormément d’humilité. Je ne suis pas Fianso sur un plateau de cinéma. Je vis dans une espèce de dualité schizophrénique complètement assumée. Il y a Fianso et Sofiane. L’important, c’est de garder une démarche d’honnêteté.
Pour finir, Fianso a aussi avoué qu’il n’avait pas eu vraiment de modèles de chanteurs qui ont eux aussi franchi cette barrière entre la musique et le cinéma :
En réalité c’est très dur de passer outre ce syndrome de l’imposteur qu’on peut avoir quand on est dans un domaine artistique et qu’on essaie d’aller se faire plaisir dans un autre. Le rôle de Joeystarr dans ‘Polisse’ m’a énormément aidé à me projeter. Je pense que c’est le plus grand fait d’armes d’un rappeur dans le cinéma français.