« Il y a moins de rappeurs qui écrivent bien qu’il y a 20 ans » : SCH s’exprime sur le niveau du rap
Pour promouvoir au mieux son nouvel opus intitulé JVLIVS III, SCH a accordé une interview pour Le Code. Au cours de cet entretien avec Mehdi Maïzi, l’artiste marseillais a répondu aux questions concernant l’écriture dans le rap d’aujourd’hui. Gentsu vous révèle tout.
Au mois de mai dernier, SCH a dévoilé sur toutes les plateformes avec JVLIVS Prequel : Giulio. Dans cette saga, il s’agit des origines, les faits se déroulent avant les deux premiers volumes. Alors qu’il avait présenté cela comme une trilogie, le Marseillais a finalement dévoilé JVLIVS III : Ad Finem ce vendredi 6 décembre.
Pour la promotion de ce projet, SCH a accordé une interview pour Le Code. Quand Mehdi Maïzi demande au S s’il y a une régression dans l’art aujourd’hui, le rappeur de Marseille répond :
Je n’ai pas envie de me ranger dans la case de ceux qui disent ça tu vois. Mais je trouve malgré tout, que le ratio, on va parler de ratio, je trouve que les rappeurs qui écrivent bien est moins élévé qu’il y a 20 ans. Au prorata de la globalité du truc. C’était bien avant, ça nous a construit avant. Et c’est très bien maintenant. C’est peut-être même mieux maintenant. Les mecs s’en sortent pour de vrai. Il n’y a plus de standard imposé, « venez comme vous êtes ».
La Fouine a le même discours que SCH concernant l’écriture
Mais SCH n’est pas le seul à avoir ce discours. Il y a quelques jours, pour la sortie de son projet Capitale du Crime Radio, La Fouine a accordé une interview pour Libération. Lors de cet entretien, l’artiste a évoqué la nouvelle génération de rappeur. Il regrette que le message ne soit plus le même :
Avant, tu devais être le meilleur rappeur de ton quartier, ensuite de ta ville, et après de ton département. C’est aussi pour ça que les artistes revendiquaient autant leur quartier et leur code postal. C’était une façon de remercier ton premier public. Un autre truc que je regrette, c’est la disparition des messages. Ils passent moins, voire plus du tout. C’est dans l’ADN du rap de prendre position. Je ne dis pas qu’il faut balancer que des morceaux engagés. Mais au détour d’un mot ou d’une phrase, se rappeler des combats. A la base, on est la voix des gens qui n’ont rien.