Damso s’exprime sur la discrimination qu’il a subi au cours de sa vie
Il y a quelques jours, Damso a dévoilé son nouvel album, intitulé QALF – Infinity. A l’occasion de la sortie de cet opus, le rappeur belge a accordé une interview pour France Inter, dans laquelle il s’est exprimé sur sa mère, son fils et sur la discrimination.
Ce n’est un secret pour personne, Damso a connu la gu*rre en RDC, son pays natal, puis l’exil en Belgique. Il s’est exprimé sur cette période de sa vie : « Il m’en reste beaucoup de souvenirs un peu mélangés, de très bons souvenirs et des souvenirs assez sombres. La violence, on s’y habitue quand on est enfant, ça devient comme une sorte de jeu. C’est en grandissant que j’ai vraiment compris que c’était très violent, sur le moment c’était ma réalité. C’est ce côté-là qui était bizarre en grandissant, mais sur le moment même j’ai aussi de très beaux souvenirs. »
Damso parle du rac*sme qu’il a subi
L’artiste de Bruxelles a également évoqué sa relation avec sa mère : « Ma mère m’a appris le calme. À chaque fois, elle me disait : “mon fils, la colère…” et elle ne terminait jamais sa phrase. Et juste ça, ça me calmait. C’est quelqu’un qui a beaucoup souffert dans sa vie, puisqu’elle a une maladie dégénérative. Elle a toujours pris ça avec un recul extraordinaire. Elle a élevé six enfants quasiment seule, et jamais une plainte, rien. Même quand on se faisait vandaliser par des rac*stes ou autres, elle restait calme. C’est ça qu’elle m’a légué. Je ne suis pas encore calme, mais je vais par là ! »
Depuis quelques années, l’artiste belge est papa et s’est confié sur les clichés qui véhiculent sur le fait d’être père et rappeur : « Souvent on nous voit comme une sorte de bandit, de criminel, avec tout ce qui va avec. Mais en soi, pour mon fils je suis juste son père. Juste le fait de l’amener à un concert, je ne m’imaginais pas le faire avant, tellement on a diabolisé ce que je faisais. Je ne le voyais pas être avec moi. Maintenant, j’attends juste que les salles rouvrent pour l’emmener avec moi ! »
Pour finir, Damso s’est exprimé sur le rac*sme : « Ça ne me choque pas, y’a des choses qui n’ont pas changé, et elles doivent changer. Moi quand je suis arrivé ici, la première chose qu’on m’a dite c’est “rentre chez toi, sale noir”. Et donc je sais que ces violences existent. »
.@THEDAMSO : "La première phrase qu'on m'a dit ici [en Europe], c'est 'rentre chez toi sale noir'" #rap #le79Inter pic.twitter.com/wK2qlXOPbE
— France Inter (@franceinter) April 28, 2021