« C’est pas la fin que je veux » : Keblack revient sur sa traversée du désert
A l’occasion de la sortie de son nouvel opus Focus, Keblack était l’invité de Mehdi Maizi dans Le Code. Le rappeur en a profité pour évoquer sa traversée du désert et la manière dont il s’est motivé à revenir. Gentsu vous en dit plus.
En 2023, Keblack faisait un retour en force avec des tubes comme Boucan, Aucune Attache ou encore Laisse-Moi. Mais l’une des années marquantes de sa carrière reste 2017 avec le succès de Bazardée. Cependant, le titre a failli ne pas figurer dans son premier opus comme il l’a raconté à Mehdi Maizi. Celui qui a répondu aux critiques sur sa femme a raconté :
A l’époque, on testait beaucoup nos morceaux sur Snap même encore maintenant. « J’ai déconné », je l’ai mis, j’ai vu un peu les réseaux comment ça bougeait. Il faut savoir que « Bazardée » de base quand je finis mon premier album « Premier étage », « Bazardée » n’est pas dans l’album. A ce moment-là je suis chez E-rise je suis en train de finir le dernier morceau de l’album (…) Je prends mon téléphone je teste, sachant qu’on avait déjà un clip programmé. Je mets sur mon snap et je vois qu’il y a un plus grand engouement que sur mes autres morceaux (…) On l’envoie juste l’extrait.
D’ailleurs, son entourage n’était pas convaincu à la base. Il poursuit :
On ne s’attend pas à un gros morceau comme ça. Il y avait un truc plus que les autres mais même Youssoupha à l’époque, il n’est pas convaincu (…) Mon père n’y croyait pas, il m’a demandé si on achetait des vues. A l’époque, je prenais deux millions de vues par jour.
« C’est pas la fin que je veux » : Keblack revient sur sa traversée du désert
Même s’il a sorti Contrôle (2021) et Ma Lady (2022), l’engouement était moins présent autour de lui. Keblack a donc connu une espèce de « bide » dans sa carrière. Cela a tout remis en question. L’interprète de Beaux parleurs revient sur son état d’esprit à l’époque :
Je me suis posé la question. Je me suis dis que ma période est passée en gros. J’arrive fin 2014, on arrive jusqu’à 2018. 2019 ça va. Après il y a cette traversée du désert. Donc je me dis dans ma tête : « en fait genre c’est fini là ». Je me dis « c’est m*rt je suis pas d’accord ». Moi genre là c’est fini comme ça ? C’est pas la fin que je veux. Je ne veux pas que ça se finisse comme ça. Une remise en question incroyable. C’est la période la plus dure d’un artiste.
Keblack poursuit :
En show, je me retrouve en 2019 à chanter des sons qui datent (…) Je suis plus joué à la mode à ce moment-là. Il y en a qui n’acceptent pas et se disent que c’est la faute des autres. Non c’est ta faute. Tu te renouvelles pas dans tes morceaux, tu sers la même nourriture, ils connaissent le goût (…) J’ai continué à bosser. C’est la plus belle nchose qui me soit arrivée (…) Je me suis retrouvé à écouter de la Country (…) Je ne voulais pas regretter.
Et il a bien fait d’être aussi têtu puisque le public est à l’affût depuis l’année dernière. D’ailleurs, Keblack fera son retour dans les bacs le 22 novembre prochain avec Focus.
