Zesau est un rappeur d’origine martiniquaise né en 1981 à Paris. Son nom de scène est une référence à Keyser Söze (Zesau en verlan), personnage principal du film Usual Suspects. Gentsu vous explique tout à son sujet.

Zesau a commencé à rapper au début des années 90. Il démarre en formant le groupe Dicidens avec Nessbeal et Koryaz. « Je me suis mis au rap en 93/94 et j’ai commencé à faire des choses sérieuses en 96. C’est là qu’on a monté Dicidens, pas dans l’optique de faire un projet, mais pour réunir nos forces. Après, on a eu l’opportunité de faire l’album mais on a traîné de ouf pour le sortir…« , a-t-il expliqué au micro d‘Abcdrduson.

Ensemble, ils sortent HLM rezidants même s’ils évoluent en indépendant. Pourtant, le groupe finit par se séparer. « On était assez jeunes à cette époque là et, quand on a sorti l’album, on s’est un peu aperçu de la réalité du business de la musique. Ça te fait un peu sortir de ton côté artiste. Ça te casse un peu. On a eu un gros coup de frein par rapport à des choses qui ne dépendaient pas forcément de nous. Il y a des choses qui se passent… Ça te dégoûte d’aller en studio, de rapper… Dicidens s’est un peu dispersé à cause du business de ce que les gens appellent maintenant le « game« » a expliqué Zesau à ce sujet.

Du côté de sa carrière solo, Zesau a sorti son premier projet Dirty Zoo en 2012, il comporte de douze titres. Le rappeur prépare le public à la suite en sortant En attendant DMZ en février 2015. Quelques mois plus tard, il sort 20ZO où il invite Dr. Bériz, Niro, Nessbeal ou Kolonel 94.

Zesau ralentit le rythme et attend décembre 2020 pour revenir avec D.E.L. Il y partage des collaborations avec Freeze Corleone, YL, Georgio, WM, Niro, Nahir, ISHA et Djalito. D’ailleurs, il a signé sur le label de Niro, Ambition Music cette même année.

Le rappeur de Vitry revient l’année suivante avec Coup Classique disponible depuis septembre 2021 composé de dix titres avec des featurings avec Limsa d’Aulnay, Rvzmo, Hache-P et Benjamin Epps.

Concernant son public, Zesau l’a décrit de la manière suivante au micro de Hungrydays : « A la base mon public c’est plutôt physique que digital, mais après maintenant c’est un autre délire, même moi je me suis abonné sur des trucs ».