Nasser Al-Khelaïfi mis en examen pour complicité d’abus de pouvoir, le Qatar veut quitter la France
La récente mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi dans l’affaire Lagardère provoque une onde de choc diplomatique et économique entre la France et le Qatar. Le président du Paris Saint-Germain, figure emblématique des investissements qataris en France, fait face à des accusations de « complicité d’achat de vote et d’atteinte à la liberté du vote » ainsi que de « complicité d’abus de pouvoirs » dans le dossier Lagardère comme l’a rappelé RMC Sport. Gentsu vous en dit plus.
Nasser al-Khelaïfi a été mis en examen le 5 février 2025 pour complicité d’abus de pouvoir, dans l’enquête portant sur une possible tentative d’Arnaud Lagardère en 2018 de faire changer en sa faveur un vote clé du fonds qatari actionnaire de son groupe. Devant les enquêteurs, le président du PSG se serait défendu de la manière suivante :
Je suis surpris d’être ici aujourd’hui, je n’avais aucune influence sur ce dossier. Je me retrouve au milieu de ce dossier dans lequel je n’ai aucune connexion simplement sur la base d’une seule communication téléphonique concernant un problème avec le Qatar, une question que j’ai transmise et mon rôle s’est limité à ça.
Cette décision judiciaire suscite une réaction virulente de la part de l’émirat. Dans une escalade sans précédent, le Qatar envisage désormais de retirer ses investissements majeurs en France, notamment beIN Sports et le Paris Saint-Germain, deux piliers de sa présence dans l’Hexagone.
La tension est palpable dans les cercles diplomatiques, comme en témoigne une source proche du gouvernement qatari : « Les Qataris en ont assez de tous ces abus. » Cette source dénonce un acharnement systématique : poursuites judiciaires jugées infondées, chantage, critiques quotidiennes, et une tendance à faire porter au Qatar la responsabilité des dysfonctionnements français.
Nasser Al-Khelaïfi mis en examen pour complicité d’abus de pouvoir, le Qatar veut quitter la France
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de turbulences judiciaires pour Nasser Al-Khelaïfi. Bien qu’il ait obtenu l’annulation de sa mise en examen dans le dossier des Mondiaux d’athlétisme en février 2023, d’autres procédures sont en cours, notamment concernant les accusations portées par le lobbyiste Tayeb Benabderrahmane.
Les implications de cette crise dépassent le cadre sportif et judiciaire. Elle met en lumière la fragilité des relations franco-qataries et pose la question de l’équilibre entre indépendance judiciaire et intérêts économiques. La menace de retrait des investissements qataris pourrait avoir des répercussions significatives sur l’économie française, particulièrement dans le secteur du sport et des médias. L’avenir des relations entre les deux pays semble désormais suspendu à l’évolution de cette affaire judiciaire, dans un contexte où le Qatar manifeste clairement son exaspération face à ce qu’il perçoit comme un traitement hostile systématique.