« Elle pleurait quand je ne pouvais plus voir » : Eric Cantona bouleversé en évoquant son départ en centre de formation
Ce mercredi 3 avril, Eric Cantona était invité dans l’émission En Apparté‘. L’ancienne star du ballon rond est revenue avec émotion sur les sacrifices qu’il a faite vis-à-vis de ses parents dans l’espoir de vivre son rêve. Gentsu vous en dit plus.
Il y a ceux qui rêvent de devenir médecin, professeur ou encore coiffeur etc. En ce qui concerne les sports de haut niveau, les passionnés doivent passer par de nombreux sacrifices à commencer par une hygiène de vie et une rigueur irréprochable dans les entraînements.
Afin de mettre toutes les chances de leurs côtés, les jeunes prodiges doivent très souvent quitter le cocon familial tôt. En ce qui concerne Eric Cantona, c’est à l’âge de quinze ans que tout a changé pour lui. Invité dans En aparté, celui qui s’est lancé dans la musique a pu se livrer à ce sujet en toute franchise. L’émotion est toujours aussi vive.
« Elle pleurait quand je ne pouvais plus voir » : Eric Cantona bouleversé en évoquant son départ en centre de formation
Eric Cantona fait partie de ses chanceux qui ont pu réaliser leur rêve en devenant footballeur professionnel. A l’âge de quinze ans, le Marseillais a dû tout quitter pour rejoindre Guy Roux et son équipe à Auxerre. D’ailleurs, il garde une affection particulière pour l’entraîneur :
Guy Roux, c’est le deuxième père pour moi. Je suis parti de Marseille, j’avais 15 ans à peine. Ça a été un relais de mes parents. À 15 ans, on est en pleine adolescence. Moi, mes parents étaient à 700 kilomètres, donc celui qui représentait l’autorité et qui prenait le relais sur l’éducation, c’était Guy Roux, Daniel Roland au centre de formation… Quand je dis une relation père-fils, c’est aussi tout l’amour qu’il y a autour de ça. J’avais beaucoup d’estime pour ces gens-là et je pense avoir des valeurs qu’on partageait.
Même si Eric Cantona est très reconnaissant de toute leur bienveillance et leur justesse, il admet que cette période a été également très douloureuse. L’ancien sportif de 57 ans poursuit au bord des larmes :
À cette époque-là, ce n’est pas facile quand on part loin comme ça. Même si mes parents étaient loin, je sentais cet amour et cette attention qu’ils avaient. Ils venaient de temps en temps me voir. Quand je rentrais et que je partais, j’ai su par la suite que mon père disait à ma mère de ne pas pleurer quand je repartais après avoir passé quelques jours à Marseille, parce qu’on n’avait pas beaucoup de vacances. Et c’est vrai qu’elle n’a jamais pleuré. Elle pleurait quand je ne pouvais plus le voir, parce qu’il fallait que je parte avec le cœur léger. Le seul but, c’était que j’aille au bout de mon rêve. C’est important l’entourage, c’est aussi important que celui qui va nous apprendre la technique, la tactique, tout ce qu’on veut.
Eric Cantona a finalement vu le fruit de ses efforts payer. De quoi les rendre d’autant plus fiers.