La Cage : ce handicap qui relie Franck Gastambide et Melvin Boomer
Le 8 novembre dernier, Franck Gastambide dévoilait sa nouvelle série Netflix dédiée au MMA : La Cage. Au micro de Télé-Loisirs, le réalisateur a évoqué le lien spécial qui le reliait à l’acteur principal Melvin Boomer. Gentsu vous en dit plus.
Après s’être penché sur le rap français avec Validé, Franck Gastambide a mis en scène le MMA dans La Cage. L’histoire raconte le parcours du comba*tant amateur Taylor qui rêve d’impressionner le coach de sa salle en acceptant un combat avec le redoutable Ibrahima incarné par Bosh.
Pour ce rôle, Melvin Boomer a dû se préparer étant donné qu’il n’avait pas de notion de MMA hormis la carrière de son père, célèbre comba*tant. Il a alors suivi une sacrée transformation. D’ailleurs, Franck Gastambide voulait absolument avoir l’acteur dans le rôle de Taylor. Et ce n’est pas anodin puisqu’ils ont un lien fort comme il l’a indiqué à Télé-Loisirs :
Déjà, dans la vie, entre nous, il y a un lien particulier parce que c’est mon petit frère de handicap. On est tous les deux dyslexiques. Évidemment, ça me touche beaucoup, parce qu’il y a des tas de fois où je le regardais pendant le tournage et je savais exactement ce qui se passait dans sa tête. En vérité, on souffre d’un manque de confiance en nous. Parfois, on se dévalorise et, l’une des conséquences est qu’on peut s’entourer de mauvaises personnes. On accepte qu’on nous traite mal, parce qu’on est sûr qu’on est nul. Il y a beaucoup de conséquences à nos handicaps invisibles. On partage ça avec Melvin, et on se comprend.
La Cage : ce handicap qui relie Franck Gastambide et Melvin Boomer
C’est notamment pour cette raison que Franck Gastambide a insisté pour que le personnage incarné par Melvin Boomer soit dyslexique. Le réalisateur poursuit :
J’ai donné ce trait au personnage parce que je savais que, pour entrer dans la cage, il faut être au top de sa confiance en soi. Et Melvin et moi, on ne l’est jamais vraiment à cause de notre passé, à avoir été en retrait à l’école et de notre incapacité à avoir eu des bons diplômes. Et ça ne s’arrête pas à la sortie de la scolarité, ça engendre des problèmes de confiance en soi et de dévalorisation. Ça rend le personnage de Taylor encore plus héroïque pour moi, parce qu’en vrai, il n’est pas le meilleur. C’est un héros qui va devoir se battre plus, travailler plus et s’entraîner plus que les autres pour au final ne toujours pas être le plus fort, mais il a tellement de courage qu’il obtient des résultats.