Procès du FN : Marine Le Pen inéligible pendant cinq ans et condamnée à deux ans ferme
À Hénin-Beaumont où Marine Le Pen siège comme députée depuis 2017, l’indignation est palpable parmi ses partisans suite au verdict prononcé lundi 31 mars par le tribunal de Paris. La condamnation de la cheffe de file du Rassemblement National à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate est perçue comme une décision « politique » par ses soutiens. Gentsu vous en dit plus.
Le tribunal a reconnu Marine Le Pen coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national). Elle écope d’une peine de quatre ans de pris*n, dont deux ans ferme, d’une amende de 100 000 euros et de cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat. Cette décision compromet sérieusement sa candidature à l’élection présidentielle de 2027.
Sans attendre le prononcé complet de sa peine, Marine Le Pen a quitté bruyamment la salle d’audience. Elle a annoncé qu’elle s’exprimerait lundi soir dans le journal télévisé de TF1. Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a réagi sur le réseau social X et a déclaré :
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée.
Procès du FN : Marine Le Pen inéligible pendant cinq ans et condamnée à deux ans ferme
Le tribunal a été particulièrement sévère dans ses conclusions, déclarant que Marine Le Pen était « au cœur de ce système depuis début 2009″, et qu’elle s’y était « inscrite avec autorité et détermination ». Elle a également été reconnue coupable de complicité de détournement de fonds publics.
L’affaire ne se limite pas à la seule Marine Le Pen. Les douze assistants parlementaires poursuivis ont tous été déclarés coupables de recel. Quant au parti lui-même, il est condamné à une amende de deux millions d’euros, dont un million ferme.
Lors du réquisitoire, les procureurs avaient mis en évidence ce qu’ils ont qualifié de stratégie « d’enrichissement » du parti, qui aurait « financé avec des emplois fictifs » sa « propagande et son développement à hauteur de plus de 4 millions d’euros au préjudice de la vie démocratique ».
Les magistrats ont également balayé l’argument de « l’acharnement politique » avancé par la défense, rappelant que les règles concernant le rôle des assistants parlementaires européens n’ont jamais changé. Cette réponse contredit directement la ligne de défense adoptée par Marine Le Pen et ses coprévenus, selon laquelle la fonction d’un assistant est « politique » et sert donc légitimement au parti.
🚨🇫🇷 ALERTE INFO | Marine Le Pen INÉLIGIBLE À LA PRÉSIDENTIELLE EN 2027. Elle est CONDAMNÉE à 4 ans dont 2 ferme sous BRACELET avec 5 ANS D’INÉLIGIBILITÉ en EXÉCUTION PROVISOIRE. pic.twitter.com/LvIvDVy8R7
— Cerfia (@CerfiaFR) March 31, 2025