Hedi : le prétendu policier responsable du tir de LBD maintenu en détention
Après avoir été ciblé par un tir de LBD début juillet, Hedi a dû se faire amputer une partie de son crâne. Le policier de la brigade anticriminalité de Marseille responsable de cette histoire a été maintenu en détention provisoire par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ce jeudi 3 août. Gentsu vous en dit plus.
L’affaire Nahel a provoqué de nombreuses ém.eutes aux quatre coins de la France. Dans la nuit du 1er au 2 juillet, Hedi se trouvait dans les rues de Marseille lorsqu’il y a eu des débordements. S’il ne participait pas à l’émeute, le jeune homme a tout de même été ciblé par un tir de LBD qui l’a ôté d’une partie de son crâne et a subi des vio*lences de la part des policiers. Ce dernier a partagé son témoignage devant les caméras de Konbini. Ainsi, il a déclaré :
J’ai reçu un impact dans la tête, au début je ne savais pas ce que c’était. Je suis tombé au sol. Quand j’ai voulu me relever, on m’a traîné dans un petit coin. Il faisait tout noir et de là on a commencé à me frapper (…) À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dang*reux. Mais ils ne voulaient rien savoir (…) J’ai voulu me toucher la tête mais je n’ai pas senti mon crâne (…) Je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant (…) quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter.
Hedi : le prétendu policier responsable du tir de LBD maintenu en détention
Pour le dossier Hedi, quatre policiers ont été mis en examen pour « vio*lences volontaires ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours, aggravées par trois circonstances en ce qu’elles ont été commises en réunion, avec usage ou me*nace d’une ar.me et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ». En ce qui concerne l’agent responsable du tir de LBD, ce dernier a été auditionné pour s’expliquer. Il a finalement regagné sa cellule après. Le prénommé Christophe a alors expliqué :
J’ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise. J’ai vu que tout le monde était debout.
Ce dernier assure qu’il n’était pas au courant que cela avait blessé Hedi. L’avocat du jeune homme a dit qu’il était « satisfait » que sa détention soit maintenue. Le juriste a ajouté : « la police doit assumer cette incarcération qui va dans le sens de la justice ». L’avocat général avait demandé à ce que soit « préservée l’information jusqu’à l’interrogatoire », et « prévenir toute concertation » avec ses trois collègues mis en cause dans les vio*lences contre Hedi et limiter « tout risque d’interférence avec les témoins ».