En Allemagne, il est interdit de donner le prénom de Lucifer à son enfant

Le 22 Jan 2025 à 17:19 par Sikagz

Un couple allemand s’est récemment vu refuser le droit de prénommer leur nouveau-né « Lucifer » par le tribunal de Rostock, dans le nord de l’Allemagne. Cette décision s’inscrit dans le cadre strict de la législation allemande en matière d’état civil, qui vise à protéger le bien-être des enfants. Gentsu vous en dit plus.

Le tribunal a motivé son refus en s’appuyant sur la loi allemande, qui permet aux autorités d’interdire les prénoms susceptibles de nuire au développement et au bien-être futur de l’enfant. Selon Ulrich Kunze, porte-parole de la commune, l’officier d’état civil a estimé que ce prénom, associé au diable dans la culture populaire, pourrait exposer l’enfant au ridicule ou le désavantager socialement.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle demande est rejetée en Allemagne. En 2017, la ville de Kassel avait déjà opposé un refus similaire à des parents souhaitant prénommer leur enfant « Lucifer ». Cette constance dans les décisions judiciaires souligne la fermeté des autorités allemandes sur cette question.

En Allemagne, il est interdit de donner le prénom de Lucifer à son enfant

La législation allemande encadre rigoureusement le choix des prénoms. Outre « Lucifer », de nombreux autres prénoms sont interdits, notamment des références religieuses négatives comme « Satan » et « Judas », des noms politiques tels « Lénine », des marques commerciales comme par exemple « Gucci » et « McDonald », des noms fantaisistes comme « Excalibur » aussi et des noms communs  comprenant « Telefon » (Téléphone) et « Eisenbahn » (Chemin de fer).

En Allemagne, il est interdit de donner le prénom de Lucifer à son enfant En Allemagne, il est interdit de donner le prénom de Lucifer à son enfant

L’engouement pour ce prénom pourrait être lié à la popularité de la série Netflix Lucifer, mettant en scène Tom Ellis dans le rôle de Lucifer Morningstar, un personnage charismatique qui a contribué à redorer l’image de ce nom controversé. La série dépeint Lucifer comme un ange déchu devenu consultant pour la police de Los Angeles, loin des connotations traditionnellement négatives associées à ce nom.

En France, la législation adopte une approche similaire mais plus souple depuis la loi du 8 janvier 1993. Les parents bénéficient d’une liberté de choix, sous réserve que le prénom ne porte pas préjudice à l’intérêt de l’enfant. Si « Lucifer » y est également refusé, certains prénoms mythologiques peuvent être acceptés, comme en témoigne la validation du prénom « Hadès » par le tribunal de Saint-Malo en 2023. Cette affaire illustre la tension permanente entre la liberté des parents dans le choix du prénom de leur enfant et la responsabilité de l’État de protéger les intérêts des plus jeunes citoyens.


Actualité Actualités