Gilets jaunes : L’Etat condamné pour un tir de LBD
Que de rebondissements cette semaine ! Alors que le démantèlement d’un camp de migrants a beaucoup fait parler, l’Etat vient d’être condamné pour un tir de LBD lancé contre un gilet jaune. Gentsu vous raconte tout.
Il y a quelques jours, la semaine commençait avec des images déchirant le cœur. En effet, les forces de l’ordre ont fait preuve d’une incroyable violence à l’égard de plusieurs centaines de migrants qui s’étaient installés sur République à Paris. Une heure après leur arrivée, certains policiers n’ont pas hésité à les chasser tout en dégageant des tentes où se trouvaient encore parfois des réfugiés. Très vite, Gérald Darmanin a réagi à tout cela et a déclaré sur Twitter: « Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception ».
Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 23, 2020
Mais cette fois-ci, ce sont les gilets jaunes qui nous intéressent.
Gilets jaunes : L’Etat condamné pour un tir de LBD
En 2019, une jeune femme a été blessée par un tir de lanceur de balles de défense alias LBD. Ce mercredi 25 novembre 2020, l’Etat a été reconnu responsable des blessures infligées. Une grande première. Résultat, l’Etat devra verser 800 euros d’indemnisation à la plaignante.
La victime avait déposé plainte en juin 2019 après avoir été blessée au genou. Cette plainte avait été classée sans suite. « C’est la première fois que la responsabilité de l’État est reconnue dans une affaire concernant un gilet jaunese (…) Nous allons nous empresser de demander la réouverture de l’enquête pénale en saisissant la procureure générale près la cour d’appel de Lyon » a révélé l’avocat de la jeune femme alias Me Lantheaume auprès de l’AFP. Lionel Perrin, membre du Comité contre les violences policières à Lyon, s’est réjoui de cette éventuelle réouverture de l’enquête pénale : « Ça fait plus d’un an et demi et la Justice en est toujours à essayer de savoir qui a tiré alors que c’est une information à portée de main dans le cadre d’une enquête impartiale ».
Sinon, le ton est monté entre Cardi B et Wiz Khalifa à cause des Grammys.