Maitre Gims : l’histoire secrète d’un sans abri devenu Millionnaire ! (Vidéo)
Ghandi Djuna est né en 1986 dans l’ancien Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo. Le pays est alors dirigé par Joseph Mobutu qui y a instauré une dictature nationaliste. En 1988, ses parents, survivant dans une pauvreté extrême, décident de fuir leur pays. «?Je ne suis pas né en Occident, je suis arrivé par accident. Maman voulait que son fils ait un avenir. Obligé de quitter le navire?», chante Maître Gims.
Et de résumer, devant nos confrères de Libération?: «?Je suis arrivé de République démocratique du Congo à l’âge de 2 ans. Mon père était chanteur dans la troupe de Papa Wemba, une véritable idole en Afrique.?En France, il n’a pas connu le succès, on a pas mal galéré?»…
La future star et ses quatorze frères et sœurs vont éprouver le lot des actuels migrants. Débarqués sans rien, dépourvus de papiers, peinant à dénicher de-ci de-là des petits boulots pour survivre, toujours à la merci d’une expulsion vers leur pays d’origine, les membres de la famille Djuna vont être ballottés, vivotant dans des squats, des foyers ou des logements insalubres de Paris.
Le jeune Ghandi va grandir comme pousse une herbe sauvage, livré à lui-même. Devant nos confrères du Parisien, il se souvient?: «?Ma mère, qui est femme de ménage, vivait seule dans une pièce et a été expulsée plusieurs fois. J’avais ma fierté. Je suis parti. J’ai fréquenté des dealers, j’étais un enfant de la rue. Mais je ne me suis jamais retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment.?»
Et de renchérir?dans les colonnes de Libération?: «?Je ressemblais à un voyou. J’en avais le look et les fréquentations mais ce n’était pas le cas. J’ai toujours été dans mon monde, un rêveur. Beaucoup de mes potes d’enfance sont en prison, toxicos ou pire […] Dans mon entourage, il y avait beaucoup de drogue. Mon oncle cachait la cocaïne dans des yaourts à la fraise, mes préférés…?»
Alors qu’il lui était si facile de sombrer, le jeune garçon s’accroche, fier, masquant ses faiblesses. «?Parfois, il passait des nuits dans la rue, dévoile l’un de ses amis, toujours dans Libération, mais il n’en parlait à personne. Ses difficultés ont renforcé sa solitude et fait de lui un acharné qui ne lâche jamais?!?»