Kaaris raconte aux enquêteurs être devenu rival de Booba car il a refusé « d’insulter Rohff et La Fouine » !
De complices à frères ennemis…
Booba et Kaaris ont raconté leurs années de « clashes » qui ont culminé avec la rixe de l’aéroport d’Orly et les ont conduits en prison.
Pendant leur garde à vue, la question « Pouvez-vous revenir sur l’origine du différend que vous avez ? » a été posée aux deux rappeurs après la bataille générale qui a éclaté entre leurs deux clans le 1er août, selon des procès-verbaux dont l’AFP a eu connaissance.
« Ca a commencé par des piques (…) ça date de très longtemps », explique Booba aux enquêteurs de la Police aux frontières (PAF) début août. C’est lui, rappelle-t-il, qui avait « lancé » la carrière de Kaaris en l’invitant sur le morceau « Kalash », gros succès en 2012.
Mais deux ans plus tard, en improvisation sur l’antenne de Skyrock, Kaaris s’adresse au « numéro 1 »: « Je vais attendre que le soleil soit assez haut dans le ciel que tous me voient tuer le roi ». Booba se sent visé. « Il a eu des paroles envers moi à la radio que je n’ai pas appréciées. Je ne sais pas ce qu’il cherche », dit-il aux enquêteurs. S’ensuivent des années d' »altercations », de « clashes sur les réseaux sociaux », décrit-il.
À en croire Kaaris, la rivalité a en réalité commencé quand il a refusé « d’insulter » deux rivaux de Booba, Rohff et La Fouine. « Il m’a dit ‘c’est pas grave tu vas prendre leur place' ». Booba dit-il, multiplie alors les piques, notamment via des montages sur Instagram. « À chaque fois, c’est fait pour me ridiculiser », dit Kaaris devant les policiers.
Dernière attaque en date, une phrase de Booba, invité par un autre rappeur sur un morceau sorti en juillet, où il parle de « mettre son sexe dans le sexe de ma femme », comme le paraphrasera Kaaris devant les enquêteurs. En juin, dans le clip en images d’animation du morceau « Gotham », Booba « me décapite devant un bar gay », raconte-t-il aussi.
Leur procès aura lieu le 6 septembre, jusque là les deux rappeurs devront attendre dans leur cellule en prison…