L’un des braqueurs dévoile les coulisses du vol des bijoux de Kim Kardashian à Paris
À quelques jours de l’ouverture du procès concernant le spectaculaire braquage de Kim Kardashian en 2016 à Paris, l’un des protagonistes de cette affaire médiatisée sort du silence. Yunice Abbas, membre des désormais célèbres « papys braqueurs », a livré un récit détaillé de cette nuit qui a défrayé la chronique lors de son passage dans Sept à Huit sur TF1. Gentsu vous raconte tout.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, Kim Kardashian se retrouve face à plusieurs hommes déguisés en policiers dans sa suite d’une résidence hôtelière de luxe parisienne. Le butin s’élève à plus de six millions de dollars en bijoux, dont la majorité n’a jamais été retrouvée.
Yunice Abbas avait tourné la page de ses activités criminelles depuis dix ans lorsqu’on lui propose ce qui devait être son « dernier gros coup ». Ce retraité aux fins de mois difficiles ne peut résister à l’appât d’un diamant de 18,88 carats. « On est tous des braqueurs, on a tous un casier« , admet-il avec un sourire désarmant face à la caméra. L’homme affirme avoir ignoré l’identité de sa victime au moment de préparer le méfait. Il ne savait pas qu’il s’apprêtait à braquer l’une des personnalités les plus médiatisées au monde, alors mariée au rappeur Kanye West.
L’un des braqueurs dévoile les coulisses du vol des bijoux de Kim Kardashian à Paris
Le jour J, par souci de discrétion, les malfaiteurs optent pour un moyen de transport insolite pour des braqueurs : le vélo. Vêtus de gilets jaunes pour passer inaperçus, ils se rendent jusqu’à l’hôtel où séjourne la star. « Sur le mien, la roue était un peu à plat« , se souvient Yunice Abbas avec une pointe d’ironie. Arrivés à proximité de leur cible, ils changent de tenue, enfilant cagoules, k-way et casquettes de police. Se faisant passer pour des forces de l’ordre, ils neutralisent le concierge tandis que deux complices montent menacer Kim Kardashian, la ligotant et la bâillonnant.
Pendant ce temps, Yunice Abbas reste en faction « pour couvrir les éventuelles arrivées de clients ». La suite ressemble à une scène de comédie. Après le forfait, les « papys braqueurs » reprennent leurs vélos pour s’échapper. Yunice Abbas, un sac rempli de bijoux mal fermé à la main, croise une voiture de police. « Je me suis dit que c’était foutu, mais je n’ai pas paniqué et je suis resté naturel« , raconte-t-il. Il salue les policiers qui lui répondent sans se douter de rien.
Quelques mètres plus loin, son sac glisse et se prend dans la roue avant de son vélo. Le malfrat est projeté au sol, les bijoux s’éparpillent autour de lui. Il repart finalement à pied en poussant son vélo. De retour chez lui, Yunice Abbas découvre l’ampleur médiatique de son méfait. Questionné par sa femme, il nie toute implication. Les jours suivants, il reçoit 70 000 euros, bien loin de la somme promise. « Je ne voulais même pas le prendre car on me l’a donné en place publique sur le trottoir », raconte-t-il.
Après plusieurs mois d’enquête, les policiers retrouvent son ADN sur les lieux du crime. Yunice Abbas reconnaît immédiatement les faits. « Le monde a évolué avec l’ADN mais nous, on a rétrogradé. Il y a 25 ans, ce genre d’affaire serait passé inaperçu« , regrette-t-il. Aujourd’hui, ce récidiviste attend son procès qui doit s’ouvrir le 28 avril devant la cour d’assises de Paris et se poursuivre jusqu’au 23 mai. Kim Kardashian devrait venir témoigner à la barre. « On n’avait rien contre elle personnellement. Comme dirait De Niro, c’est du business« , lance-t-il avec désinvolture, tout en reconnaissant qu’ils lui ont « fait peur ».
En attendant une probable nouvelle incarcération, Yunice Abbas dit « profiter de ses petits-enfants », conscient qu’il a de « grandes chances » de retourner derrière les barreaux.
Presque huit ans après le spectaculaire vol de bijoux de Kim Kardashian dans un hôtel parisien, l’un des principaux accusés, Yunice Abbas, s’est confié dans un entretien télévisé. À la veille de son procès, ce retraité raconte les coulisses d’un coup qu’il pensait être le… pic.twitter.com/oTabfi84En
— Nice-Matin (@Nice_Matin) April 21, 2025