« J’ai tout perdu » : Magali Berdah s’exprime après le désistement de la plainte de Booba
Ce mercredi 5 mars, Booba a décidé de retirer ses poursuites en diffamation contre Magali Berdah. Lors de l’audience, qui a eu lieu le vendredi 7 mars, l’influenceuse a pris la parole, Gentsu vous en dit plus.
Depuis 2022, Booba s’est lancé dans une croisade contre ce qu’il appelle les « influvoleurs », dénonçant les pratiques frauduleuses dans le monde des influenceurs. Et en tête de liste, Magali Berdah, ex-patronne de Shauna Events, qui s’est retrouvée au cœur de ce conflit médiatique et judiciaire. Une bataille qui a porté ses fruits, puisque le gouvernement s’en est mêlé et des restrictions ont été mises en place.
Mais au mois de mai 2022, Magali Berdah a publiquement dénoncé le harcèlement dont elle faisait l’objet, pointant du doigt Booba et ses nombreux followers sur les réseaux sociaux. Les messages visés par la plainte en diffamation remontent aux 25 et 27 mai 2022, où Magali Berdah accusait Booba de la mettre en danger, elle et sa famille.
Le DUC avait répondu par une plainte pour diffamation. Mais contre toute attente, l’auteur d’ULTRA a décidé de se désister. Deux jours avant le début de ce procès, il s’en explique dans un post Instagram, sur lequel on peut lire : « Plan déjoué, sa victoire était manigancée elle nous a pris pour des bleus ».
🇫🇷 FLASH | Le rappeur Booba abandonne finalement ses poursuites pour diffamation contre Magali Berdah. pic.twitter.com/VHUfrpPz3t
— Cerfia (@CerfiaFR) March 5, 2025
Magali Berdah s’exprime après le retirement de la plainte de Booba
Ce vendredi 7 mars, Magali Berdah a exprimé sa colère et sa détresse face au harcèlement qu’elle reproche à Booba. A l’occasion d’une audience où ses avocats ont demandé au tribunal correctionnel de Paris la condamnation du rappeur pour procédure abusive, les avocats de l’influenceuse s’en sont violemment pris au désistement tardif du rappeur. « C’était pour la faire taire, l’empêcher d’exprimer sa détresse. Elle s’est préparée psychologiquement à comparaître devant vous », a dénoncé Me Rachel-Flore Pardo, dénonçant une « pure instrumentalisation de la justice ». « Cet homme est un lâche et il manipule la justice française », a accusé son confrère Antonin Gravelin-Rodriguez.
L’avocate de Booba, Me Marie Romiantseva, a demandé au tribunal de rejeter les demandes de la partie adverse, soulignant que : l’action en justice elle-même n’est pas abusive, qu’il faut qu’elle dégénère en un abus de droit et qu’il faut démontrer une faute lourde et que cette faute lourde ait créé un préjudice. Enfin, toujours selon l’avocate de Booba, Magali Berdah « utilise le nom » de son client « pour se faire de la pub » et rajoute :
On vous demande des dommages et intérêts punitifs, ça n’existe pas en droit français.
Invitée à prendre la parole, Magali Berdah juge « gonflé de parler de différend, le harcèlement n’est pas un différend ». « J’ai dû me battre pour ne pas me suicider (…) Il n’y a pas à humilier les gens comme ça, tout ça parce que j’ai supplié un homme de s’arrêter (…) J’ai tout perdu (…) qu’il se les garde ses frais, ça me dérange pas », a-t-elle rajouté.