Du micro au grand écran : découvrez comment ces 13 rappeurs français ont conquis le cinéma

Le 25 Sep 2024 à 12:10 par Margot MARAVAL

Préparez-vous à être surpris ! Ces stars du rap français ne se contentent plus de briller sur scène, elles envahissent désormais le grand écran. De Nekfeu à Joey Starr en passant par Orelsan, plongez dans les coulisses de cette incroyable reconversion qui secoue le monde du cinéma hexagonal.

Résumé :

  • 13 rappeurs français ont fait le grand saut vers le cinéma
  • Certains, comme Nekfeu et Orelsan, ont rapidement marqué les esprits avec leurs performances
  • Des légendes du rap comme Joey Starr et Kool Shen ont réussi leur transition vers le grand écran
  • Plusieurs rappeurs ont joué dans des films à gros budget ou des rôles principaux
  • Un rappeur, Akhenaton, est même passé derrière la caméra en tant que réalisateur

Le rap et le cinéma, deux mondes qui semblaient autrefois si éloignés, se rencontrent aujourd’hui de plus en plus souvent sur le territoire français. Ce phénomène, qui n’est pas sans rappeler la tendance hollywoodienne, voit des artistes issus du hip-hop s’imposer sur grand écran avec brio. Qu’ils soient jeunes prodiges ou vétérans de la scène rap, ces 13 artistes ont su capitaliser sur leur charisme et leur talent pour conquérir un nouveau public, prouvant ainsi que leur art ne se limite pas au micro.

Les débuts prometteurs : de la musique au septième art

Nekfeu et Orelsan : la nouvelle génération à l’assaut du cinéma

Parmi les nouvelles figures du rap français ayant fait une entrée remarquée dans le monde du cinéma, Nekfeu et Orelsan se distinguent particulièrement. Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, a fait ses premiers pas d’acteur en 2017 dans « Tout nous sépare » de Thierry Klifa. Sa performance aux côtés de Catherine Deneuve et Diane Kruger a été saluée comme une véritable révélation, prouvant que le jeune rappeur de 27 ans avait plus d’une corde à son arc.

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Orelsan, quant à lui, a choisi une approche différente en réalisant et jouant dans son propre film « Comment c’est loin » en 2015, aux côtés de son acolyte Gringe. Cette comédie semi-musicale, qui étend l’univers de leur album « Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters », a permis au duo de révéler leurs talents de comédiens tout en restant fidèles à leur univers musical.

Joey Starr et Kool Shen : quand les rappeurs s’imposent à l’écran

Les vétérans du rap français ne sont pas en reste dans cette conquête du grand écran. Joey Starr, leader emblématique du groupe NTM, a explosé dans le film « Polisse » de Maïwenn, où il incarne un policier de la Brigade de Protection des Mineurs. Ce rôle lui a permis de révéler une facette de sa personnalité que le rap n’avait jamais pu exprimer avec autant de justesse.

Son ancien partenaire de NTM, Kool Shen, a lui aussi fait ses preuves au cinéma. Il s’est notamment illustré dans « Abus de faiblesse » de Catherine Breillat, où il incarne une version fictionnelle de l’escroc Christophe Rocancourt. Ces performances démontrent que même les rappeurs les plus établis peuvent se réinventer et surprendre leur public sur grand écran.

Des parcours variés : du rôle secondaire au premier plan.

Kaaris et Rohff : des apparitions remarquées

Certains rappeurs ont choisi de faire leurs débuts au cinéma par des apparitions plus modestes mais néanmoins remarquées. C’est le cas de Kaaris, figure incontournable du rap hardcore français, qui a fait ses premiers pas au cinéma en jouant son propre rôle dans « Fastlife ». Cette approche lui a permis de rester proche de son image publique tout en s’initiant au jeu d’acteur.

Rohff, autre poids lourd de la scène rap française, a opté pour une voie différente en prêtant sa voix à un personnage du film d’animation « Arthur et les Minimoys » de Luc Besson. Cette expérience démontre la versatilité de ces artistes, capables de s’adapter à différents formats cinématographiques.

MC Jean Gab’1 et Stomy Bugsy : des rôles plus conséquents

D’autres rappeurs ont rapidement accédé à des rôles plus importants. MC Jean Gab’1, connu pour son franc-parler dans le monde du rap, a tenu des rôles notables dans la franchise « Banlieue 13 » et a même incarné le personnage principal dans le polar « Black ». Ces performances ont démontré sa capacité à porter un film sur ses épaules.

Stomy Bugsy, ancien membre du Ministère Amer, a quant à lui alterné entre des rôles comiques dans « Gomez et Tavares » et des performances plus dramatiques comme dans « Aliker ». Cette diversité de rôles témoigne de la polyvalence de ces artistes, capables de s’adapter à différents registres cinématographiques.

L’exception fait la règle : les cas particuliers

Les rappeurs Doudou Masta et La Fouine

Certains rappeurs se sont distingués par leur capacité à multiplier les apparitions et les types de rôles. Doudou Masta, par exemple, s’est illustré dans une variété de films allant de l’horreur avec « La Horde » à la comédie avec « Case Départ ». Il a même prêté sa voix pour le doublage de Vin Diesel dans « Babylon AD », démontrant ainsi sa polyvalence.

La Fouine, quant à lui, a choisi de jouer sur son image de rappeur dur à cuire dans le film « A toute épreuve », où il incarne un personnage inspiré de Scarface. Cette approche lui a permis de capitaliser sur son personnage public tout en explorant de nouvelles facettes de son talent.

Akhenaton : le rappeur passé derrière la caméra

Parmi tous ces artistes, Akhenaton se distingue comme le seul à avoir franchi le pas de la réalisation. Avec son film « Comme un aimant », le leader d’IAM a prouvé que les rappeurs pouvaient non seulement jouer devant la caméra, mais aussi diriger un long-métrage. Bien que cette expérience soit restée unique, elle ouvre la voie à d’autres artistes qui pourraient suivre ses pas et passer derrière la caméra.

Par ailleurs, Akhenaton s’est également illustré dans la composition de bandes originales pour des films tels que « Les Rivières pourpres » et « Taxi », démontrant ainsi que l’apport des rappeurs au cinéma peut prendre diverses formes.

L’incursion des rappeurs français dans le monde du cinéma est bien plus qu’une simple tendance passagère. C’est un véritable phénomène qui redéfinit les frontières entre musique et septième art. De Nekfeu à Akhenaton, en passant par Joey Starr et Orelsan, ces artistes prouvent que le talent ne connaît pas de limites et que la créativité peut s’exprimer sur de multiples scènes.

Cette évolution témoigne non seulement de la polyvalence de ces artistes, mais aussi de l’ouverture croissante du cinéma français à de nouveaux talents. Elle permet également de diversifier les représentations à l’écran, offrant des rôles plus variés et authentiques à des acteurs issus de milieux souvent sous-représentés dans le cinéma traditionnel.

À l’avenir, il ne serait pas surprenant de voir encore plus de rappeurs faire leurs preuves au cinéma, que ce soit devant ou derrière la caméra. Cette tendance pourrait bien redéfinir le paysage cinématographique français, apportant une nouvelle énergie et de nouvelles perspectives à l’industrie. Une chose est sûre : le rap et le cinéma français ont encore de beaux jours devant eux, ensemble.

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