Affaire Hedi : un rapport donne de nouveaux détails sur les dégâts physiques

Le 04 Juil 2024 à 12:48 par Sikagz

L’année dernière, des agents des forces de l’ordre s’en étaient pris physiquement à Hedi à Marseille durant les émeutes survenues après la m*rt du jeune Nahel. Un rapport vient d’établir les véritables causes de sa grave ble*sure au crâne. Gentsu vous explique tout.

Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023, la vie d’Hedi a complètement basculé. Alors qu’il se trouvait dans les rues de Marseille au même moment que les émeutes survenues après la disparition de Nahel à Nanterre, le jeune homme a été agre*sé par des policiers.

Il a alors subi une grave ble*sure lui ayant fait perdre une partie de son crâne. Au cours d’une interview accordée à Konbini, Hedi avait raconté :

J’ai reçu un impact dans la tête, au début je ne savais pas ce que c’était. Je suis tombé au sol et quand j’ai voulu me relever, on m’a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir et de là on a commencé à me frapper. À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dang*reux. Mais ils ne voulaient rien savoir (…) J’ai voulu me toucher la tête mais je n’ai pas senti mon crâne.

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Après deux opérations, les médecins ont dû lui retirer un morceau de crâne avant de le refermer avec 65 agrafes. Hedi a ajouté :

Je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant (…) quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter.

Affaire Hedi : un rapport donne de nouveaux détails sur les dégâts physiques

Plus d’un an après les faits, un rapport a été relayé par France Bleu et le Parisien. En réalité, ce n’est pas un tir de LBD mais de nombreux coups dont des coups de matraques qui auraient provoqué cela. Quatre policiers avaient été mis en examen pour cette agression. L’un d’entre eux avait été placé en détention provisoire et relâché après quarante jours.

Me Jacques-Antoine Preziori, l’avocat d’Hedi, a confirmé les dires au micro de l’AFP ce jeudi 4 juillet :

Ce sont a priori les coups portés au sol après le tir de LBD qui sont à l’origine des plus importantes séquelles et non le tir qui semblait le plus spectaculaire pour tout le monde.

Le juriste aimerait également une reconstitution pour définir le rôle de chacun notamment celui de la commandante du groupe qui a été entendue sous le statut de témoin assistée, sans faire l’objet de poursuite.


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