Magali Berdah : treize de ses cyberharceleurs face à la justice
Depuis ce lundi 27 novembre, treize des 28 cyberharceleurs de Magali Berdah se sont retrouvés face à la justice. Lors du procès, elle est revenue sur le calvaire qu’elle a enduré. Gentsu vous en dit plus.
Depuis qu’il mène sa croisade contre les influenceurs et leurs dérives, Booba est en conflit avec Magali Berdah. Cette brouille a fait écho au sein du gouvernement qui a décidé de discuter d’un projet de loi. Si la femme d’affaires a déjà porté plainte contre lui et Twitter, plusieurs internautes ont été retrouvés par la justice.
Ce lundi 27 novembre, le procès contre des harceleurs numériques s’est ouvert au tribunal judiciaire de Paris. Au micro de BFM TV, Magali Berdah a fait part de ses regrets et a déclaré :
J’aurais aimé qu’ils soient tous là aujourd’hui pour m’entendre, qu’ils se rendent compte de ce qu’ils ont fait.
Ces individus seront jugés durant quatre jours pour cyberharcèlement aggravé, menaces de m*rt ou menaces de crim*s à son encontre. Seuls sept d’entre eux se sont présentés devant la 10e chambre correctionnelle au premier jour du procès. Durant trois heures, la PDG de Shaunaevents a évoqué les 18 mois qu’elle a dû traverser avec cet acharnement. Pour elle, tout a commencé à cause d’un tweet de Booba datant du 17 mai 2022.
Magali Berdah : treize de ses cyberharceleurs face à la justice
Magali Berdah en a profité pour énumérer les différentes accusations du rappeur comme le CPF ou des allusions au me*rtre de sa belle-soeur en octobre 2021, son rôle de mère remis en cause ou encore sa religion. Il aurait même diffusé une fausse vidéo intime la mettant en scène. L’ancienne chroniqueuse a ajouté :
C’était non-stop, ça s’arrêtait jamais, c’était de pire en pire, ça allait dans tous les sens. Il m’attaquait tous les jours sur tout et n’importe quoi.
Magali Berdah a révélé que le nombre de messages a augmenté de jour en jour allant jusqu’à 500 en une journée. Le président a lu des exemples de ce qu’elle a pu recevoir. Les conséquences de ce cyberharcèlement ont été très graves. Elle poursuit en larmes :
Ils ont fini par publier mon adresse, on a dû déménager deux fois, ils ont publié l’emploi du temps de mon agent de sécurité, notre véhicule a été cassé, nos bureaux aussi, à trois reprises, et ma fille s’est fait taper dans la rue (…) On vit tous reclus. C’est invivable, personne ne mérite ça, je n’arrive pas à comprendre comment ça peut exister en France, de mettre quelqu’un à m*rt comme ça. J’ai perdu mon travail de chroniqueuse sur C8, j’ai perdu des amis qui ne veulent plus s’afficher avec moi par peur d’être cyberharcelés (..) C’est comme si aujourd’hui j’étais devenu un monstre. Je suis un paria de la société, je ne suis pas fréquentable, je suis sale, je représente tout le mal de la société (…) Tout s’est écroulé, j’ai tout perdu (…) Personne ne mérite de se lever le matin et de se faire menacer de mort et de se coucher le soir et se faire menacer de m*rt.
Magali Berdah a notamment évoqué ses idées sombres. Puis, elle a de nouveau cité Booba :
Si on m’avait tapé ou vi*lé, on ne m’aurait jamais demandé de me justifier, d’essayer de trouver un arrangement avec Booba ou de faire un débat en plateau avec lui. Je ne souhaite même pas à Booba de vivre ce qu’il m’a fait vivre. D’ailleurs, j’aurais préféré qu’il me tabasse une fois et qu’après il me laisse tranquille, plutôt que ça tous les jours.
Procès des cyberharceleurs de Magali Berdah: "Ils ne sont même pas venus au procès" raconte la plaignante pic.twitter.com/crxRfi7lds
— BFMTV (@BFMTV) November 27, 2023
Les interrogatoires doivent se poursuivre ce mardi 28 novembre avec les accusés présents. Les 4 et 5 décembre prochains auront lieu les plaidoiries de la défense et des parties civiles, ainsi qu’aux réquisitions du parquet. Le tribunal a découpé le procès en trois parties de quatre jours. Les deux autres seront le 11 décembre et le 24 janvier prochains.