Ahmed Sylla en pleurs : il raconte le jour où il a frôlé le pire
Difficile de s’imaginer Ahmed Sylla sans sa bonne humeur légendaire. Pourtant, derrière son sourire, l’humoriste cache un sombre passé. Ayant baigné dans des règlements de comptes et la rue, il a dénoncé les personnes qui rêvent de vivre cette vie-là lors de son interview accordée à Amuse Bouche. Gentsu vous raconte tout.
Ahmed Sylla revient sur sa jeunesse dans son quartier
Ahmed Sylla peut être fier du chemin parcouru et de la carrière qu’il a. Mais le public aurait pu ne jamais connaître le jeune homme. Lors de son interview accordée à Amuse Bouche dévoilée le 28 mai sur Youtube, celui qui s’était attiré les foudres pour son imitation de l’esclave a raconté comment l’un de ses meilleurs amis Toko a perdu la vie en 2008. Très ému, le comédien est revenu sur ce jour qu’il n’oubliera jamais :
En fait donc, il y avait eu des descentes. Il y a de la dr*gue, il y a du chômage etc. et tout. Mais on n’a jamais vécu un truc aussi fort. Et je me souviendrais toujours de ça. Je suis en train de faire mes courses. On m’appelle et on me dit : ‘he gros, il s’est passé une dinguerie’. Toko, il est m*rt’. Comment ça ? Moi j’avais jamais entendu ça, le mot ‘m*rt’. Je prends ma voiture, je laisse les courses à la caisse. J’arrive et je vois mon pote par terre (…) Et il s’était fait tu** par des gens avec qui on avait grandi.
En effet, Toko a une place importante dans son cœur notamment parce qu’il est l’un des premiers à avoir cru en lui. Il poursuit :
Je suis ému parce que c’est le premier qui m’a dit : ‘tu va percer. Tu vas être quelqu’un’. On était à l’hôpital un jour pour aller voir un pote. Et on est dans le couloir, je le fais rire et il me dit : ‘frérot, je te jure tu vas percer toi’. Et ça, c’est avant les vidéos, les machins. Juste, il m’a dit : ‘tu vas faire golri les gens toi’. Et c’est le premier qui a vu ça chez moi. Ça, c’est en 2008 et j’ai failli le rejoindre quelques années après.
Ahmed Sylla en pleurs : il raconte le jour où il a failli y passer
Un jour, Ahmed Sylla a été suivi en voiture. De là, il décide de se mettre dans une rue avec des amis. De là, celui qui a répondu à Blanche Gardin a vu sa vie défiler :
J’ai eu très peur ce jour-là frère parce que je me mets dans une rue, je dis : ‘les gars, on est suivis’. Il me dit ‘vas-y rentre là’. Je rentre dans la rue et c’est moi qui conduisais. Et je vois une voiture noire s’arrêter derrière moi. Il se met à la fenêtre, il baisse sa fenêtre. Moi j’ai un réflexe, je pense qui nous a sauvé la vie parce qu’ils nous ont pris pour d’autres gars.
Fort heureusement, Ahmed Sylla était déjà connu dans les quartiers pour faire rire. Le passager le reconnaît et calme le jeu. Seulement voilà, un ami à lui décide de sortir de la voiture et de ne pas se laisser faire. De là, les choses s’enveniment :
Et là, il sort un fu.sil à pompe le premier. Le gars côté passager, il sort un fu.sil à pompe. Le passager derrière, il sort un cali.bre.
L’homme leur dit de remonter dans la voiture et un coup part sur leur voiture. Tétanisé par la situation, Ahmed Sylla est soulagé car ils n’ont pas « fini le taf ». Toutefois, cela a visé le côté essence et la main de son pote est très endommagée. « Je me suis vu m*urir ce jour-là », a avoué le comédien.
L’occasion pour lui de revenir sur les jeunes qui aimeraient vivre aussi dangereusement sans s’imaginer ce que cela cache réellement :
Tu sais quand tu vis dans un quartier quand tu vis la vi*lence tu fais tout pour sortir là sans oublier (…) les gens qui n’ont pas connu ça, ils veulent le vivre.
Un témoignage touchant qui devrait en faire réfléchir plus d’un(e).