Moha La Squale jugé pour refus d’obtempérer et outrage, il risque très gros
Ce jeudi 18 mars, Moha La Squale comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris après avoir tenté d’échapper à une interpellation suite à un rodéo urbain. Il risque dix mois de prison, le délibéré tombera le 15 avril.
Le rappeur parisien a connu une année 2020 difficile. Au mois de juin dernier, Moha La Squale a été interpellé par la police dans le 18ème arrondissement de Paris. Des vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux, on y voit le rappeur torse et pieds nus. On peut l’entendre demander aux passants de filmer, tandis que trois policiers tentent de lui mettre des menottes. Quelques instants plus tard, on peut voir Moha avec le visage en sang. Il demande aux officiers de desserrer les menottes et de le mettre sur le côté pour qu’il puisse respirer.
Moha La Squale risque 10 mois de prison
Quelques heures plus tard, on apprenait les raisons de son arrestation. Moha La Squale était sous le coup d’un mandat de recherche suite à un rodéo en moto au mois de mai 2020. Les forces de l’ordre avaient demandé de s’arrêter, il avait refusé obtempérer et a pris la fuite.
Ce jeudi 18 mars, Moha La Squale comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour refus d’obtempérer, violence sur agent de la force publique et rébellion. Dans leur plainte, les policiers accusent le rappeur de les avoir frappés, à coups de coude et de poing, et de les avoir traités de « fils de p*te ».
Au tribunal, le rappeur a nié les coups et les insultes. Il assure que c’est lui qui a pris des coups : « J’ai eu une côte cassée. J’ai eu du mal à respirer pendant trois mois ». S’il est parti en courant, c’est parce qu’il a « eu peur de la police ». « Je regrette de ne pas avoir obtempéré, je respecte les forces de l’ordre. Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé, je dis ça aux forces de l’ordre », a-t-il confié à la barre.
Mais la procureure n’a pas été convaincu des excuses du rappeur : « Je suis étonnée du positionnement de M. Bellahmed, qui se montre à la barre tout en douceur et en compréhension. Ça aurait presque pu marcher, mais les faits ne sont pas ceux de quelqu’un qui a peur de la police ». Elle juge « intolérable » que le rappeur se « pose en victime des services de police, alors que c’est lui qui porte atteinte à la société ».
Le jugement a été mis en délibéré au 15 avril prochain.