Emmanuel Macron reconnaît qu’il y a « des violences par des policiers »
Ce vendredi 4 décembre, Emmanuel Macron a accordé un entretien de plus de deux heures à Brut. Pendant cette interview exclusive, le chef de l’Etat s’est notamment exprimé sur les violences policières.
C’était l’événement de cette journée. Le Président de la République a accordé un entretien exclusive à Brut. De nombreux sujets ont été évoqués, comme la situation sanitaire liée au Covid-19, les violences policières, l’écologie, mais également le marché de l’emploi sinistré par une crise inédite. Emmanuel Macron a donc profité de cet échange pour balayer un grand nombre d’interrogations de la part des français.
Emmanuel Macron parle des violences policières
L’entretien entre le média et le président de la République a commencé en évoquant l’évacuation violente par la police d’un campement de migrants place de la République, le 23 novembre. Les images avaient fait polémique sur la toile. « Je ne voudrais pas accabler les policiers qui sont intervenus ce soir-là, qui sont confrontés à toutes les formes de violence de la société. Est-ce qu’il fallait faire enlever les tentes ? Oui, ce n’est pas normal qu’il y ait des tentes dans les rues de France. Est-ce qu’on doit le faire sans solution d’hébergement ? Non. »
Puis quelques instants plus tard, Emmanuel Macron a ensuite évoqué plus largement la question des violences policières. Le journaliste fait notamment référence au passage à tabac du producteur Michel Zecler par trois policiers alors qu’il rentrait dans son studio d’enregistrement. Le chef de l’Etat a reconnu qu’il existait « des violences par des policiers », expression qu’il a dit préférer à celle de « violences policières », qui est selon lui devenue « un slogan ». « Je n’ai pas de problème à répéter le terme de violences policières, mais je le déconstruis. C’est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique. (…) Il y a des policiers qui sont violents, qu’il faut sanctionner », a-t-il déclaré.
Très longuement interrogé sur ce sujet des violences policières, le président a expliqué : « J’attends des policiers l’exemplarité. Mais on ne doit pas avoir qu’un regard sur la violence ». Mais Emmanuel Macron a rappelé la présence de « la violence dans notre société », pour laquelle il doit y avoir « zéro tolérance des deux côtés ».